Lectures poétiques sur le thème du temps

Dans le cadre de la Semaine de la langue française, les élèves de 1re 2, 1re 3 et 1re 4 ont lu des extraits de poèmes de Guillaume Apollinaire, Charles Baudelaire et Victor Segalen qui ont pour point commun d’évoquer le Temps.

Ces lectures ont d’abord été diffusées dans la cour de l’établissement pendant la Semaine de la langue française, en mars.

Écoutez ces voix chaudes, fluettes, graves ou vibrantes qui font vivre les vers de trois grands poètes !

Le Chant des partisans

En 3e 5, les plus courageux ont chanté l’ hymne de la résistance française : le Chant des Partisans. La musique, composée en 1941, est d’Anna Marly, les paroles de Joseph Kessel et de son neveu Maurice Druon.

« J’accuse », d’Emile Zola

Hermèze (2e 1) lit un article très célèbre, publié en 1898 dans le journal L’Aurore. Le romancier Emile Zola prend la plume pour défendre Dreyfus, officier français de religion juive, qui avait été injustement condamné au bagne pour trahison militaire. Cert article est devenu un symbole du pouvoir de la presse mis au service de la défense d’un homme et de la vérité.

Y a-t-il plus cruel que les cannibales ?

Aman Hashim (1re 4) lit un extrait des Essais de Montaigne, plus précisément du chapitre « Des cannibales »…. où il est question aussi des Guerres de Religion.

L’extrait, très légèrement modifié, débute après que Montaigne a expliqué comment les Indiens cannibales mettaient à mort leurs ennemis.

« Tempête solide », de Victor Segalen, lu par Marie-Dominique N’Guessan (3e 3)

Est-ce vraiment une tempête qui est décrite dans ce poème par Victor Segalen ? Écoutez la lecture qu’en fait Marie-Dominique N’Guessan pour le savoir.

Et voici le texte du poème :

Tempête solide

Porte-moi sur tes vagues dures, mer figée, mer sans reflux ; tempête solide enfermant le vol des nues et mes espoirs. Et que je fixe en de justes caractères, Montagne, toute la hauteur de ta beauté.

L’œil, précédant le pied sur le sentier oblique te dompte avec peine. Ta peau est rugueuse. Ton air est, vaste et descend droit du ciel froid. Derrière la frange visible d’autres sommets élèvent tes passes. Je sais que tu doubles le chemin qu’il faut surmonter. Tu entasses les efforts comme les pèlerins les pierres ; en hommage :

En hommage à ton altitude, Montagne. Fatigue ma route : qu’elle soit âpre, qu’elle soit dure ; qu’elle aille très haut.

Et, te quittant pour la plaine, que la plaine a de nouveau pour moi de beauté !

Victor Segalen – Stèles, section « Stèles du bord du chemin » – 1912

« Outils posés sur une table » lu par Amen (3e 2)

Amen (3e 2) vous invite dans l’atelier d’un poète : écoutez sa lecture de « Outils posés sur une table », de Jean Tardieu.

Et voici le texte :

Outils posés sur une table

Mes outils d’artisan

sont vieux comme le monde

vous les connaissez

Je les prends devant vous :

verbes adverbes participes

pronoms substantifs adjectifs.

Ils ont su ils savent toujours

peser sur les choses

sur les volontés

éloigner ou rapprocher

réunir séparer

fondre ce qui est pour qu’en transparence

dans cette épaisseur

soient espérés ou redoutés

ce qui n’est pas, ce qui n’est pas encore,

ce qui est tout, ce qui n’est rien.

ce qui n’est plus.

Je les pose sur la table

Ils parlent tout seuls je m’en vais.

Jean Tardieu